136 - Protéger l’Okavango de l’exploitation pétrolière et gazière

136 - Protéger l’Okavango de l’exploitation pétrolière et gazière

Dernière version dans cette langue: Version présentée à la Plénière | Publiée le : 04 Oct 2021

RECONNAISSANT que la contribution du Groupe de travail 1 au Sixième rapport d’évaluation du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avertit que l'influence humaine, dûe principalement aux énergies fossiles, a réchauffé l'atmosphère, les océans et les terres et que de nombreux changements liés aux émissions de gaz à effet de serre passées et futures sont irréversibles pour des centaines sinon des milliers d'années ;

RAPPELANT que l’Agence internationale de l’énergie (IEA) a affirmé que « Aucun nouveau champ de pétrole et de gaz naturel n'est nécessaire dans la trajectoire du net zéro [...] » ;

RECONNAISSANT que le delta d’Okavango est un site du patrimoine mondial de l’UNESCO, qu’il est aussi la plus grande Zone humide d’importance internationale conformément à la Convention de Ramsar, et qu’il fait partie de la zone transfrontalière de conservation Kavango-Zambezi qui regroupe cinq nations ;

NOTANT la diversité des écosystèmes de la région d’Okavango et de la zone transfrontalière de conservation Kavango-Zambezi, qui abritent de nombreux peuples autochtones et d’autres communautés locales, ainsi que de nombreuses espèces de faune et de flore menacées ;

RECONNAISSANT que la Charte africaine sur les droits humains et des peuples garantit le droit à un environnement en bonne santé, ainsi qu’au consentement libre, préalable et en connaissance de cause (CPLCC) ;

RAPPELANT que dans la Recommandation 6.102 Les aires protégées et autres zones importantes pour la biodiversité dans le contexte d’activités industrielles et du développement d'infrastructures portant préjudice à l’environnement (Hawai‘i, 2016) les Membres avaient reconnu les aires protégées comme des zones d’exclusion pour les activités industrielles, y compris pour l’exploitation de pétrole et de gaz ;

RECONNAISSANT les décisions du Comité du patrimoine mondial, pour qui les activités industrielles et le développement d’infrastructures portant préjudice à l’environnement sont incompatibles avec le statut de site du patrimoine mondial, et pour qui les États devraient éviter les impacts négatifs sur les sites du patrimoine mondial issus de telles activités hors de leurs frontières (par ex. décisions 39 COM 7A.4 et 34 COM 7A.2) ; et

RAPPELANT la décision 44 COM 7B.80 du Comité du patrimoine mondial : « [S]e déclare préoccupé par l'octroi de licences d'exploration pétrolière dans des zones écologiquement sensibles du bassin de l'Okavango [...] » et « [P]rie instamment … les États Parties … de s'assurer que les nouvelles étapes potentielles du développement du projet pétrolier… fassent l'objet d'un examen préalable rigoureux et critique, notamment par le biais d'une évaluation d'impact environnemental (EIE) conforme aux normes internationales [...] » ;

Le Congrès mondial de la nature de l’UICN, lors de sa session à Marseille, France :

1. PRESSE tous les États Membres à veiller à ce que le respect des droits humains et des autres lois internationales soit une considération principale dans toutes les politiques et décisions concernant l’exploitation et le développement de pétrole et de gaz et des autres activités extractives.

2. PRESSE tous les États Membres à veiller à ce que les décisions concernant l’exploitation et le développement de pétrole et de gaz et des autres activités extractives respectent le droit au consentement libre, préalable et en connaissance de cause (CPLCC), et à ce que les processus de consentement incluent une consultation exhaustive des impacts négatifs du changement climatique, les impacts des activités proposées sur le climat, et les risques pour les ressources hydriques, la faune et la flore, les forêts, la sécurité alimentaire, les moyens d'existence et la culture, entre autres.

3. APPELLE les gouvernements du Botswana et de Namibie, à veiller à ce que, conformément à la décision 44 COM 7B.80 du Comité du patrimoine mondial, les évaluations d’impact environnemental stratégiques et complètes respectent les normes internationales, soient soumises à un examen préalable rigoureux et critique, et soient réalisées avant toute exploitation et développement futurs des ressources de pétrole et de gaz et d’autres activités extractives dans le bassin hydrique de l’Okavango, et/ou affectant ce dernier et ses habitants.

Namibia and Botswana have issued petroleum licences to a Canadian company for oil and gas exploration in the Okavango region, which could lead to an initial 25-year production license after a commercial discovery. In Namibia, exploration is ongoing; a seismic survey is underway, initial stratigraphic wells have been drilled and more are planned later this year. Exploration in Botswana is slated to begin after initial drilling in Namibia.

The license area spans the Namibia-Botswana border, covering over 8 million acres, including highly ecologically sensitive and arid zones. The licenced areas border the Okavango River, which flows into the Okavango Delta. Local community members, experts, and the World Heritage Committee have expressed concern about the project’s potential impacts on water, including loss of local community access to water sources, contamination of those sources, and whether there will be negative impacts on the Okavango River system including the Okavango Delta.

Both licences encompass land historically and traditionally occupied by San communities and other Indigenous Peoples. Oil and gas exploration and production in this area, with its accompanying environmental harm and displacement, among other impacts, could jeopardize Indigenous Peoples’ health, ways of life, cultures, and livelihoods, and wildlife in the area. Local groups and experts have expressed concerns over the environmental impact assessments done to date (one for the initial drilling and one for the 2D seismic survey), noting deficiencies in public consultation and in the analysis. In July 2021, over 100 organizations, including Namibian, regional, and international groups, called for the suspension of oil and gas drilling.

Both the World Heritage Committee and the IUCN have previously expressed concerns about these oil and gas activities. The “Analysis and Conclusions of the World Heritage Centre and the Advisory Bodies,” accompanying Draft Decision 44 COM 7B.80 of the World Heritage Committee, provides that “the IUCN and the World Heritage Centre identified some gaps and concerns with the EIA, such as the need for a more detailed spatial distribution assessment of species and to ascertain the connectivity of the ecosystems.” The issue has also garnered the attention of the UN Committee on the Elimination of Discrimination against Women, which asked Namibia to address the impacts of oil and gas exploration and development in the Okavango on women and girls as part of its next periodic report.

Namibia and Botswana are already threatened by climate change, the adverse effects of which will both compound and be compounded by the impacts of oil and gas development on water resources, the local environment, and global warming. The UN General Assembly and Human Rights Council have recognized that climate change is an immediate and urgent global priority (e.g., UN GA Res. 74/219; HRC Res. A/HRC/47/L.19). UN human rights treaty bodies also have recognized that climate change is among “the most pressing and serious threats to the ability of present and future generations to enjoy the right to life,” and called on States to “effectively contribute to phasing out fossil fuels” (CCPR/C/GC/36; Joint Statement on “Human Rights and Climate Change”).
  • Africa Institute for Energy Governance [Uganda]
  • Asociación Rescate y Conservación de Vida Silvestre [Guatemala]
  • Association Les Amis des Oiseaux [Tunisia]
  • Association Marocaine pour la Protection de l`Environnement et le Climat [Morocco]
  • BirdLife South Africa [South Africa]
  • BirdLife Zimbabwe [Zimbabwe]
  • Center for Biological Diversity [United States of America]
  • Conservation X Labs, Inc. [United States of America]
  • Fundación Biodiversidad [Argentina]
  • Gallifrey Foundation [Switzerland]
  • Groupe de Recherche et d'Action pour le Bien-Être au Bénin [Benin]
  • N/a'an ku se Foundation [Namibia]
  • Namibia Nature Foundation [Namibia]
  • Namibian Chamber of Environment [Namibia]
  • NamibRand Nature Reserve [Namibia]
  • Natural Resources Defense Council [United States of America]
  • Re:wild [United States of America]
  • Rede Nacional de Combate ao Tráfico de Animais Silvestres [Brazil]
  • Royal Society for the Protection of Birds [United Kingdom]
  • SEO/BirdLife, Sociedad Española de Ornitología [Spain]
  • The Born Free Foundation [United Kingdom]
  • The WILD Foundation [United States of America]
  • Wilderness Foundation [South Africa]

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