087 - Importance de la suppression des obstacles au planning familial volontaire pour la conservation

087 - Importance de la suppression des obstacles au planning familial volontaire pour la conservation

Dernière version dans cette langue: Version pour vote électronique | Publiée le : 01 Sep 2020

NOTANT que les Nations Unies estimaient la population mondiale à 7,7 milliards d’êtres humains en 2019, et qu’elles prévoient une population comprise entre 8,9 milliards (projection basse) et 10,6 milliards (projection haute) en 2050 ;

CONSCIENT que la projection moyenne pour 2050 (9,7 milliards) est communément utilisée, alors que ce n’est qu’une possibilité ;

INQUIET que les obstacles physiques, éducatifs, sociaux, culturels et autres au planning familial volontaire fondé sur les droits empêchent l’accès à, et l’utilisation, de la contraception ;

NOTANT la présence d’obstacles dans tous les pays, en particulier dans les zones rurales, où la conservation a lieu ;

NOTANT que 232 millions de femmes dans les pays à revenus faibles et moyens n’utilisent pas de contraception moderne, bien qu’elles veuillent retarder ou éviter leur grossesse, et que les estimations mondiales de grossesses non-désirées suggèrent que des centaines de millions de femmes auraient moins d’enfants et/ou seraient mères pour la première fois plus tard si elles n’étaient pas confrontées à des obstacles pour accéder à la contraception ;

CONSCIENT que la taille future de la population est fortement influencée par les dispositions de santé reproductive mises en œuvre aujourd’hui, et que supprimer les obstacles au planning familial volontaire fondé sur les droits aujourd’hui aurait des effets significatifs sur la taille de la population sur le long terme, et réduirait donc certaines pressions sur le milieu naturel ;

CONSCIENT ÉGALEMENT que les grossesses non-désirées peuvent restreindre la capacité à s’engager dans la gestion des ressources naturelles et dans l’action en faveur de la conservation, et peuvent également limiter l’éducation et le potentiel générateur de revenus ;

RAPPELANT l’accord de 1994, lors de la Conférence internationale sur la population et le développement, sur les liens entre population, développement durable et le besoin d’un accès universel aux services de santé reproductive, fondé sur le droit de décider soi-même si, et quand, avoir des enfants ;

NOTANT l’Objectif 3.7 de développement durable (ODD) : « D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des services de soins de santé sexuelle et procréative, y compris à des fins de planification familiale, d’information et d’éducation, et la prise en compte de la santé procréative dans les stratégies et programmes nationaux » ; et

CONSCIENT que les impacts de la croissance de la population humaine sur la biodiversité sont énoncés dans les Stratégies et Plans d'action nationaux pour la biodiversité dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, par 64 sur 69 pays, avec les plus grands obstacles au planning familial ;

Le Congrès mondial de la nature de l’UICN, lors de sa session à Marseille, France :

1. DEMANDE qu’un Groupe d'études inter-Commissions soit formé entre la Commission des politiques économiques, environnementales et sociales (CPEES), la Commission de la sauvegarde des espèces (CSE) et les autres Commissions intéressées, soutenues par le Fonds Margaret Pyke, afin d’aider l’UICN à rédiger des orientations présentant comment et pourquoi supprimer les obstacles au planning familial volontaire fondé sur les droits peut renforcer les résultats en matière de conservation, en plus de promouvoir la santé, le bien-être et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles.

2. APPELLE les États Membres à envisager d’inclure l’importance du planning familial volontaire fondé sur les droits dans leurs Stratégies et Plans d'action nationaux pour la biodiversité et autres documents nationaux de planification qui attirent l’attention sur l’impact de la croissance de la population humaine sur les écosystèmes et services écosystémiques.

3. PRIE INSTAMMENT les Membres à envisager :

a. une formation en interne et des programmes de sensibilisation présentant comment une meilleure santé reproductive bénéficie à la santé et à l’autonomisation des femmes et des jeunes filles, réduit les pressions sur les écosystèmes et les services écosystémiques et améliore le développement durable, et comment ces questions peuvent être incluses dans la planification de projets ; et

b. des partenariats avec des organisations de la santé pour piloter ou prévoir un programme sur la population, la santé et l'environnement (PSE) (un modèle de conservation intégrant des actions pour des moyens d'existence basés sur la conservation durables et alternatifs avec des améliorations de santé reproductive, bénéficiant à la santé des humains et des écosystèmes), ce programme étant un modèle de projet essentiel dans les zones où la suppression des obstacles au planning familial volontaire fondé sur les droits peut améliorer les résultats en matière de conservation.

4. DEMANDE aux Membres, donateurs, universitaires et autres à encourager la mise en œuvre de programmes sur la population, la santé et l'environnement (PSE) et à garantir des flux de financement intégrés et une collaboration multisectorielle.

It is common for conservationists to discuss human population, but knowledge about how voluntary family planning affects population growth and size is less common. For instance, research shows that among the 69 countries the UN has identified as priority countries for family planning action, 64 state in their National Biodiversity and Action Plans that human population growth, density or size is a challenge for protecting biodiversity, yet only 13 reference family planning as relevant to that challenge.

Small reductions in fertility (average number of children per mother) lead to massive reductions in the pace of population growth. While UN demographers project the world will have 9.8 billion people in 2050, up from 7.7 billion today, this future scenario is neither settled nor certain. This is merely one projection, the “medium variant” projection. The “low variant” projection is that global population in 2050 will be 8.7 billion. Possibilities are hugely divergent and dependent on healthcare provision provided now. This is elementary knowledge in the health sector, but not well communicated to the conservation sector.

That people should be able to decide for themselves, whether, when, how often and with whom to bring children into the world has been a recognized human right since the 1968 International Conference on Human Rights.

There are misconceptions that barriers to family planning only exist in low-income countries, the health organizations which have supported draft this Motion know there are barriers in every country, even if family planning provision is, generally speaking, most inadequate in low income countries.

Not since Recommendation 18.17 in 1990 has IUCN considered this topic but this 29 year old recommendation (and those that went before: 17.17, 16/3 and 15/3) urgently need updating to suit the SDG era and rights-based narrative. We do not need “population policies” for instance, but rather to remove barriers to family planning, we need to work with the reproductive health sector on programs and policies, as SDG17 the “Partnership for the Goals” sets out.

The 2019 Thriving Together campaign, launched by the Margaret Pyke Trust, led to 155 environmental and reproductive health organizations working in 170 countries declare support for a first-of-its-kind campaign recognizing that improving access to family planning services is critically important for the environment, as well as for women’s and girls’ health, well-being and empowerment. 45 of the endorsing organizations are IUCN Members. There is great appetite for this agenda. The campaign took a step back and stated that people should not be viewed as the challenge facing the environment – the real challenge is barriers to people accessing family planning services. Read more about the campaign and its IUCN Member supporters at www.ThrivingTogether.Global. The background paper sets out some ideas for the Task Force.

The Thriving Together medium sized stand at World Conservation Congress (where 6 days of seminars/presentations will focus on this topic) and this Motion are the next steps to build on this global cross-sector alliance. Family planning is not a panacea for all environmental challenges, but there are many areas where population growth resulting from barriers to family planning is a major direct environmental issue. There is no doubt that in such areas better access to a wider availability of modern contraception can ease that risk.
  • Bristol Clifton and West of England Zoological Society [United Kingdom]
  • British and Irish Association of Zoos and Aquariums [United Kingdom]
  • Cheetah Conservation Fund [Namibia]
  • Conservation International [United States of America]
  • Durrell Wildlife Conservation Trust [Jersey]
  • Endangered Wildlife Trust [South Africa]
  • International Crane Foundation, Inc. [United States of America]
  • Margaret Pyke Trust [United Kingdom]
  • Namibia Nature Foundation [Namibia]
  • Population, Health and Environment Ethiopia Consortium [Ethiopia]
  • Southern African Wildlife College [South Africa]
  • The Born Free Foundation [United Kingdom]
  • Wildlife Trust of India [India]

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