017 - Coopération pour les eaux douces transfrontières afin de garantir la conservation des écosystèmes, la résilience climatique et le développement durable

017 - Coopération pour les eaux douces transfrontières afin de garantir la conservation des écosystèmes, la résilience climatique et le développement durable

Dernière version dans cette langue: Version adoptée par vote électronique | Publiée le : 19 Nov 2020

PRÉOCCUPÉ par le fait que la plupart des cours d’eau, lacs et bassins d’eaux souterraines transfrontières, partagés par 153 pays et où réside 40% de la population mondiale, ne présentent pas de cadre de gestion en coopération comme indiqué dans le premier rapport sur les progrès relatifs à la coopération pour les eaux transfrontières pour l’Objectif de développement durable (ODD), indicateur 6.5.2 ;

RECONNAISSANT que la coopération pour les eaux transfrontières est la clé de la durabilité des écosystèmes, en particulier des écosystèmes transfrontières et des moyens d’existence des populations qui y vivent ;

NOTANT qu’une proportion importante de la pollution du milieu marin est déversée dans la mer par les cours d’eau transfrontières ;

RAPPELANT l’importance de la coopération pour les eaux transfrontières dans le cadre de la lutte contre les effets du changement climatique tels que les inondations et les sécheresses, pour éviter les conséquences d’une mauvaise adaptation et pour retirer les co‑avantages d’une coopération régionale améliorée ;

SOULIGNANT l’importance des engagements internationaux relatifs à la coopération et à la conservation des eaux douces, en particulier la Convention sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation (Convention sur les cours d’eau), la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux (Convention sur l’eau), la Convention de Ramsar sur les zones humides, la Convention sur la diversité biologique, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses ODD et la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030 ;

NOTANT que le Secrétaire général des Nations Unies appelle les pays à adhérer à la fois à la Convention sur les cours d’eau et à la Convention sur l’eau et à lutter pour leur application pleine et entière ;

SE FÉLICITANT de l’entrée en vigueur de la Convention sur les cours d’eau en 2014 ainsi que des efforts de promotion déployés par l’UICN, entre autres, pour y parvenir, et de l’adhésion du Tchad et du Sénégal à la Convention sur l’eau suite à son ouverture mondiale à la signature en 2016 ; et

RAPPELANT les Résolutions 4.065 La conservation de la biodiversité des eaux douces, les aires protégées et la gestion des eaux transfrontières (Barcelone, 2008) et 5.089 Les barrages et les infrastructures hydrauliques (Jeju, 2012) ;

Le Congrès mondial de la nature de l’UICN, lors de sa session à Marseille, France :

1. DEMANDE au Directeur général de faire en sorte que le Secrétariat de l’UICN contribue au renforcement de la gouvernance des eaux transfrontières, en particulier en diffusant des informations sur le rôle de la Convention sur les cours d’eau, de la Convention sur l’eau et de la Convention de Ramsar sur les zones humides et en renforçant les capacités d’adhésion et de mise en œuvre de ces conventions.

2. APPELLE les Membres de l’UICN, en particulier les organisations de la société civile, à promouvoir la gestion coopérative, équitable et durable et la protection des cours d’eau transfrontières et à encourager l’adhésion à la Convention sur les cours d’eau, à la Convention sur l’eau et à la Convention de Ramsar sur les zones humides et leur mise en œuvre.

3. PRIE INSTAMMENT les gouvernements :

a. d’adhérer à la Convention sur les cours d’eau, à la Convention sur l’eau et à la Convention de Ramsar sur les zones humides ou de les ratifier et de les mettre en œuvre ;

b. de remplir les engagements pertinents dans le cadre des instruments internationaux en vue de réaliser les objectifs et les cibles mondiaux sur l’eau, l’environnement et le développement ; et

c. d’élaborer et d’appliquer des dispositions opérationnelles pour la coopération transfrontière sur l’eau pour tous les bassins partagés, en encourageant la conservation et la gestion durable des eaux douces et des écosystèmes liés et de leur biodiversité.

4. EXHORTE les gouvernements à :

a. coopérer pour élaborer et appliquer des stratégies et des mesures, en particulier des solutions fondées sur la nature, pour l’adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontières ; et

b. intégrer une approche de la source à la mer dans la coopération transfrontière sur l’eau pour réduire la pollution marine, y compris la pollution par les plastiques.

This motion is submitted in collaboration with the Secretariat of the UNECE Water Convention. Transboundary river and lake basins account for nearly half of the earth`s land surface and generate roughly 60% of global freshwater flow. There are also more than 600 shared aquifers. 40% of the world's population lives in shared basins. These shared waters create environmental, social, economic and political interdependencies. Transboundary waters in many areas of the world are however not used sustainably and cooperation in many transboundary basins is not adequate to tackle the existing and emerging challenges. The situation is projected to aggravate in the coming decades owing to increasing pressures from population growth, agriculture, energy production and the impacts of climate change. Transboundary water cooperation is therefore increasingly vital to ensure effective and sustainable management of shared resources.
The Watercourses Convention, entered into force in 2014, and the Water Convention, opened to all UN Member States in 2016, provide a legal and intergovernmental framework for countries to work together to ensure transboundary waters are governed in an equitable and sustainable manner. The two conventions collectively consolidate the principles and rules that underpin contemporary international water law and, although the conventions articulate their obligations in a different manner, their objectives and principles are the same. Recognizing the importance of transboundary water cooperation for sustainable development and peace, the UN Secretary-General has, in recent years, repeatedly called upon all countries to accede and fully implement the two UN global water conventions.
The Water Convention has proven its effectiveness over the past 25 years and continues to foster the implementation of integrated water resources management, particularly through the basin approach. It is a powerful tool to promote and operationalize the achievement of the Sustainable Development Goals (SDG6 and such related goals as SGD2, SDG3, SDG7, SDG13, SDG15, SDG16 and SDG17). The Programme of Work for 2019-2021 intends to support the implementation of the Convention with the overall objective to manage transboundary waters worldwide in cooperation between riparian countries to promote sustainable development and peace (available at https://www.unece.org/index.php?id=51910).
WWF works from the Amazon to the Zambezi, running freshwater conservation projects in more than 50 countries – from protecting iconic species like sturgeon and river dolphins, to restoring wetlands and keeping rivers free flowing. We’re also constantly pushing for better protection for freshwater habitats at a national and international level. Ultimately, though, what’s needed is a transformation in the way water is managed across entire river basins – both the river and the land that drains water into it; therefore, it places tremendous importance on transboundary cooperation. We need businesses to take collective responsibility for shared water resources (we call this water stewardship), finance institutions to invest in sustainable water projects, and governments to protect freshwater habitats and ensure everyone’s right to enough clean water. With our new global strategy and range of innovative initiatives, WWF’s Freshwater of our work is undergoing a paradigm shift. Our focus is on securing systemic and landscape level change making transboundary cooperation key.
  • Agrárminisztérium [Hungary]
  • Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz und nukleare Sicherheit und Verbraucherschutz [Germany]
  • Ministère de l’Environnement et du développement durable [Senegal]
  • Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères [France]
  • Ministry of the Environment of Finland [Finland]
  • Wildfowl & Wetlands Trust [United Kingdom]
  • World Wide Fund for Nature - International [Switzerland]

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